L'HISTOIRE DU PENDENTIF







Utilisation du pendentif en Egypte

Les égyptiens font partie des civilisations qui ont abondamment utilisé les bijoux dans leur société. Quand on étudie l’histoire de ces bijoux on remarque immédiatement la richesse dans les matériaux utilisés, dans les designs si élaborés pour l’époque et aussi dans la symbolique imprégnée à chaque pièce.




Par exemple les égyptiens utilisaient beaucoup les figures animales, comme le chat, qui représentait la déesse Bastet. Dans cette sculpture Bastet est illustrée par un chat domestique, et on observe que le chat porte des bijoux et un pendentif gravé dans le bronze :


Statue de bronze 600 A.J. Musée de Londres.
Connue sous le nom de « Gayer-Anderson cat »


 Les pièces de bijouterie de la culture égyptienne ont été étudiées aujourd’hui par des experts mondiaux avec minutie. Cela a été possible grâce à la coutume égyptienne d’enterrer leurs morts avec des bijoux, pièces et nourriture qui pourrait les aider à passer à l’au-delà, beaucoup de pièces de bijouterie ont été conservés intactes.

Voici une liste d’utilisation de bijoux égyptiens dont le pendentif fait partie :

- Indicateur de rang et profession
- Prix militaires ou civils
- Décorations de temples et palais
- Tenue funéraire
- Amulette et talisman
- Tampons de rois et pharaons



Les métaux utilisés par les égyptiens dans la fabrication de bijoux

Les matériaux les plus utilisés par les égyptiens pour la fabrication de leurs bijoux ont été l’or, le cuivre (majoritaire) et l’argent. L’argent a été le métal le moins utilisé par les égyptiens car à cette époque-là c’était un métal très rare en Egypte. De ce fait les égyptiens ont décidé d’utiliser un mélange d’or et d’argent (20%) qu’ils ont appelé « électrum ». L’étain et l’argent étaient importés et le bronze a été créé à partir de ce mélange. Beaucoup d’ustensiles égyptiens ont été fabriqués en bronze.




Les pierres précieuses préférées des égyptiens étaient le lapis-lazuli, le jade et le rubis.

Les amulettes égyptiennes

L’amulette était un pendentif très prisé par les égyptiens. Ces pendentifs fonctionnaient de manière différente selon le pouvoir des symboles ou des dieux représentés. Les pendentifs de petite taille faisaient allusion aux petits objets de la vie quotidienne, des animaux et aussi au corps humain.

Des pendentifs en forme de bras, de jambe, ou toute autre partie du corps étaient sculptés dans la pierre afin de demander une guérison aux dieux. Ces pendentifs étaient portés comme des amulettes et la couleur choisie avait toujours un sens. Le pendentif actuel suit toujours cette logique de nos jours, on le constate notamment avec les «charms» qui peuvent représenter toutes sortes d’objets quotidiens ou représentations animales.

Dans l’image ci-dessous on observe deux amulettes, taillées dans une pierre orange appelée cornaline. Ils se portaient comme des pendentifs grâce au petit orifice situé en haut. Dans le cas de ce pendentif la couleur orange-rouge de la cornaline rappelant le sang, était censée apporter énergie et pouvoir à l’amulette.



Musée de New York: "Hand and foot amulets” 2100 A.J.



L’image suivante nous montre la tête d’un hippopotame. Ces animaux habitaient communément dans les alentours du Nil et les égyptiens avaient peur d’eux à cause de leur taille et de leur agressivité. Les commerçants se faisaient très souvent attaquer par les hippopotames quand ils naviguaient sur la rivière et une amulette était alors « indispensable » pour leur procurer une protection.




Musée de New York: "Hippo’s Head” 1802 A.J.

Ces pendentifs en forme d’hippopotame étaient fabriqués en pierre, très souvent verte. La couleur verte représentait la nature et la végétation qui apportait bienveillance et protection à celui qui la portait.

Le bijou pectoral égyptien

Les égyptiens ont inventé un nouveau type de bijou, qui été très utilisé par les pharaons : le pectoral. Le pectoral est un collier très grand qui recouvre tout le thorax. Les plus petits pectoraux, comme celui de la photo ci-dessous, comportent un pendentif qui est accroché au collier pour faire une seule pièce :


Pectoral égyptien du pharaon Sensuret II. Metropolitan Museum of Art New York